Déjà dix bougies pour l'atelier Anaïs Décoration

Si vous vous rendez sur les lieux de leur nouvel atelier, ne soyez pas effrayés. « C'est vrai qu'il reste quelques travaux de terrassement », sourit Laurent Pagès.

Arrivés de leur sud-est natal en 2001, les jeunes artisans qu'ils étaient sont désormais parents et viennent de terminer la construction de leur maison, histoire d'avoir un atelier plus grand. « Après nos études, nous avions la possibilité d'avoir une petite maison à Saint-Trélody et d'y installer notre atelier, raconte Laurent Pagès dont le père est originaire du Médoc. Il y avait un minimum de risque, alors nous nous sommes lancés et ça a marché. »

Le 1er février dernier, ils ont définitivement déménagé avec leur petite Manon, 5 ans, dans leur maison de Gaillan qu'ils ont eux-mêmes contruit. « Nous voulions un peu plus de place car l'autre atelier commençait à être un peu petit », indique Anaïs, son épouse.

« Habiter sur notre lieu de travail, c'est un choix de vie qui nous convient parfaitement, poursuit Anaïs. On peut ainsi avancer sur des restaurations quand nous le voulons. » Cette dernière est titulaire d'un bac professionnel tapisserie, quant à Laurent, c'est un CAP tapissier décorateur qu'il a en poche. « Je m'occupe plus particulièrement de l'administratif et du ''gros'' sur les fauteuils comme le rembourrage et le dégarnissage », explique-t-il.

Quant à Anaïs, elle se concentre « sur la finition avec la pose des tissus », en ajoutant sa touche féminine : « Ça compte », répondent-ils en chœur. Cette complémentarité est un atout indéniable dans leur travail, même si parfois… « Il arrive que le ton monte un petit peu entre nous, avoue Laurent. Alors je sors prendre l'air et puis, c'est reparti. »

En 2001, à leurs débuts, ils se constituent une clientèle tout doucement. « Les gens venaient toquer à notre porte demandant ce que nous proposions comme services, se souvient Anaïs. ça s'est fait petit à petit. » Aujourd'hui, ils comptent en moyenne une cinquantaine de commandes par an, allant de Soulac à Bordeaux. « Nous travaillons désormais avec des châteaux comme Pichon-Longueville pour lequel nous avons restauré les fauteuils de leur salle de dégustation », détaille Anaïs. « Ces contrats sont venus petit à petit et c'est très bien ainsi », explique Laurent.

Le gros de leur travail s'échelonne entre l'hiver et le printemps. Selon Anaïs, « durant l'été, les gens sont plus dehors et ne pensent pas forcément à leur intérieur ». La restauration de vieux meubles est une activité qui ne se perd pas. « De plus en plus de personnes héritent d'anciens meubles et souhaitent leur redonner vie », poursuit Laurent.

L'essentiel pour eux et de vivre comme ils l'ont souhaité, c'est-à-dire « libres ». « Nous avons désormais notre maison et nous pouvons voir paisiblement grandir notre petite fille », conclut Laurent.

(1) Anaïs Décoration, 10 bis, rue de Campet à Gaillan en Médoc. Contact : 06 70 01 21 76 ou www.anaisdecoration.com